Et si votre vie n'était pas si mal...
- Marie

- 9 juin 2019
- 3 min de lecture
La question de l’estime est une question essentielle en psychologie. Comment être heureux quand on ne s’aime pas, quand on pense que l’on n’a pas droit au bonheur ?
Et pourtant, pourquoi n’y aurions-nous pas droit ? La vie est courte, trop courte pour s’oublier. Et si croire en soi n’était pas une question d’égoïsme mais plutôt un signe de maturité. Se donner le droit d’exister, le droit de ne pas être apprécié par tout le monde, le droit de s’exprimer, le droit de se libérer des dictats de la société de consommation.
Est-ce qu’avoir une belle maison, une belle voiture, de beaux vêtements rend plus heureux. Peut-être… Peut-être que ces biens matériels nous aident. Ils nous donnent l’impression d’avoir réussi, d’être conformes aux attentes de la société et c’est avec un certain plaisir que l’on affiche ces marques de notre succès. Mais une fois passé ce cap, il nous en faut plus parce qu’autrement l’ennui nous guettent et la dépression n’est pas loin. Nous sommes pris dans une course vers le toujours plus, toujours mieux, toujours plus vite. Plus rien ne nous satisfait vraiment.
Et s’il suffisait de nous recentrer sur l’essentiel et de nous rappeler qu’avoir un toit, de quoi manger, d’être entourés de ceux qu’on aime est en réalité suffisant. De quoi serons-nous le plus fiers à la fin de notre vie : de notre belle maison ou d’avoir été aimés par ceux qui comptent pour nous, par notre famille ? C’est un cliché de dire que l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y a du vrai dans ce cliché, même si bien évidemment ne pas en avoir n’aide pas à se sentir heureux. Il faut en avoir suffisamment pour ne pas être dans une situation de survie, pour avoir une vie assez confortable pour ne pas souffrir du manque.
Mais quand on n’est pas dans une telle situation, se comparer sans cesse à ceux qui ont plus n’aide pas. Nous nous sentons rabaissés et nous oublions ce qu’on a et pouvons même devenir hostiles face à ceux qui selon nous font une démonstration de leurs réussites.
Pourquoi ? Que nous apprend cette jalousie, ce sentiment d’envie ?
Que nous ne nous aimons pas assez pour penser que nos réussites valent les leurs, que nous considérons qu’ils nous sont supérieurs parce qu’ils ont obtenu plus et parfois sans, selon nous, le mériter. Nous en arrivons même à leur envier une belle voiture ou un beau voyage, qu’au final, si nous y réfléchissons, nous n’aurions pas vraiment voulu avoir ou faire.
Quel temps perdu ! Et si se contenter de ce que l’on a, prendre conscience de ses réussites, de tout ce qui nous convient dans notre vie, ne pas vouloir la vie d’un autre parce qu’un autre est différent et que croire que l’on serait plus heureux en vivant la vie de cet autre n’est qu’une illusion.
Croire en soi, s’estimer, considérer que notre valeur n’est pas définie par les objets que nous possédons mais bien par ce que nous sommes et se rendre compte que notre vie n’est peut-être pas celle dont nous avions toujours rêvé mais qu’elle est belle et qu’elle nous correspond ou qu’elle peut nous correspondre si nous y ajoutons quelques petits changements. Car être heureux de ce que l’on a ne signifie pas qu’il faille rester statiques, qu’il ne faille plus rien désirer mais bien qu’il est préférable de considérer qu’il s’agit surtout d’un enrichissement supplémentaire, que notre vie nous permet de nouvelles découvertes, chaque jour de nouvelles expériences, d’explorer de nouvelles possibilités, de rester toujours éveillés et capables de jouir de chaque moment si insignifiant soit-il.








Commentaires